On ne met en général pas de l’essence ordinaire dans une voiture de course. De la même manière, proposer à votre organisme une simple pâtisserie ne suffira pas à vous remplir d’énergie à long terme. À l’inverse, un plat de pâtes reste le must du sucre lent : il est tout à fait adapté à un organisme qui bouge et veut être au top de sa forme.
L’équivalent d’un bon carburant chez un sportif reste donc la nourriture à base de sucres lents, véritable stockage d’énergie dans laquelle il pourra puiser sans que cela se transforme en graisse. Sachez qu’il faut environ 12 heures pour que votre plat de pâtes se transforme en glycogène. C’est justement cette lenteur qui joue pour vous. Pas de risque de coup de pompe si vous avez fait le plein 24 heures avant l’effort : l’énergie sera toujours là, disponible. Vous avez ensuite 6 heures après l’activité pour reconstituer votre glycogène. La façon de faire cuire vos pâtes a aussi son intérêt. Ainsi, des pâtes al dente sont absorbées plus lentement que des pâtes bien cuites. Comme la pomme de terre, c’est une question d’amidon. Plus la cuisson est longue, plus l’amidon des pâtes sera facilement attaquable et l’index glycémique modifié. On joint l’utile à l’agréable, sachant que les pâtes al dente sont à la fois plus digestes et meilleures au goût. Et surtout n’hésitez pas à les mettre à toutes les sauces…
Comment faire les pâtes al dente
- Un litre d’eau pour 100 g de pâtes.
- Lorsque l’eau bout, ajoutez 10 g de sel. Plongez les pâtes dès que l’eau se met de nouveau à bouillir.
- La cuisson se fait à feu vif et à découvert. Remuez de temps en temps. Goûtez une pâte jusqu’à ce qu’elle soit al dente, (littéralement « à la dent »). C’est-à-dire présentant une très légère résistance sous la dent. Avec l’habitude, on ne s’y trompe pas !
- Lorsque la cuisson est terminée, ajoutez un verre d’eau froide dans la casserole pour arrêter la cuisson, puis égouttez à l’aide d’une passoire.
- Mélangez les pâtes avec une sauce de votre choix, suffisamment liquide pour être bien absorbée.
Des pâtes à toutes les sauces
Il n’y a en matière de pâtes que l’embarras du choix : voici quelques suggestions, juste pour donner envie :
- Les penne sont coupées en forme de plume. Elles peuvent se déguster à l’arrabbiatta (sauce tomate aux piments).
- Les spaghetti à la carbonara (lardons, œuf battu et crème fraîche, parmesan).
- Les capellini à l’ortie ou aux œufs d’esturgeon.
- Les rigatoni au four façon bolognaise.
- Les fusili reconnaissables à leurs tortillons. Délicieuses avec une sauce au thon.
- Les tagliatelle, excellentes pour accompagner les escalopes milanaises.
- Les lasagne gratinées avec mozzarella et parmesan. Vous pouvez aussi créer vos propres pâtes. Il suffit de vous procurer une machine adéquate. Pour 1,5 kg de pâtes, il vous suffira de 250 g de farine et de deux œufs. Votre imagination et l’expérience feront le reste !
Florian Votte
Des nouilles chinoises aux spaghetti,
toute une histoire !
Plat incontournable de la cuisine italienne, les spaghetti ont leur légende. Pour certains, ces pâtes auraient été importées de Chine par Marco Polo, pour d’autres elles étaient déjà présentes sur la péninsule bien avant cela. On a en effet retrouvé des machines à faire les pâtes dans les ruines de Pompeï. Quoi qu’il en soit, les plus anciennes traces de nouilles, faites à base de millet et datant de - 2000 avant J.C, ont été mises en évidence en octobre 2005 sur le site de Lajia en Chine.