Pour augmenter votre vitalité,
allongez votre souffle

Plus une personne respire profondément, plus elle se sent vivante. Aussi, le « pranayama », technique faisant partie de la pratique du yoga, vise à augmenter la durée de la respiration et, de ce fait, notre vitalité.

Contrairement aux pratiques sportives, les respirations du yoga se font sans dépense musculaire. Dans une séance, elles sont proposées généralement entre les postures asanas et les exercices de méditation.

Les effets d’une respiration plus ample
L’allongement de la respiration stimule le nerf pneumogastrique (ou nerf vague). Ce qui a pour effet de calmer le cœur, de ralentir le pouls et d’amplifier les mouvements péristaltiques de l’intestin. D’autre part, l’oxygénation cellulaire est favorisée, entraînant une puissante action sur le système neurovégétatif. Les asanas, effectués avant les respirations, permettent d’activer la circulation sanguine et ouvrent les capillaires. Les cellules du corps, lorsqu’elles sont oxygénées, produisent du gaz carbonique, qui, en étant libéré, va générer une chaleur activant la combustion intracellulaire. Le prana (énergie en sanscrit), c’est aussi l’aspect bio-électrique corporel. Les ions négatifs, captés par le corps lors d’une respiration ample et complète, créent un champ électrique positif. C’est celui-ci qui stimule la vitalité. Son absence entraîne fatigue, indolence, manque de vitalité à cause d’une perte de charge électrique des cellules. La respiration yoguique complète
Nous respirons souvent de manière superficielle et arythmique. Selon notre état mental, calme ou agité, notre respiration s’adapte sans que nous en ayons conscience. Le yoga s’est penché sur ce phénomène. Il a ainsi mis au point la respiration yoguique complète, qui vise à faire prendre conscience des nombreux bénéfices que nous pourrions en tirer. Cette respiration permet de sentir 3 phases : la phase abdominale, la phase thoracique, la phase claviculaire : - Prenez une position assise confortable, le dos droit mais sans tension et commencez à inspirer en gonflant votre abdomen. Puis continuez l’« inspir » en écartant les côtes. Votre diaphragme, ainsi mis à contribution, effectue un léger massage de vos organes internes, ce qui favorise une meilleure circulation sanguine et donc une vitalité accrue. La troisième phase consiste à remplir le haut des poumons, la région des clavicules. Pour l’expiration, commencer par vider le haut, puis la région des côtes et enfin abaissez votre diaphragme en gonflant légèrement le ventre. Faites cette respiration lorsque vous vous sentez stressé. Vous serez surpris de ses effets. La respiration alternée
Habituellement, nous respirons plus par une narine que par l’autre. Ce pranayama est fait pour rééquilibrer l’énergie : - Fermez votre narine droite avec le petit doigt en exerçant une pression sur l’aile du nez et inspirez par la narine gauche, selon la technique de la respiration yoguique complète. À la fin de l’« inspir », fermez votre narine gauche et expirez à droite. Puis inspirez à droite et expirez à gauche selon un rythme lent et régulier. Recommencez le cycle autant de fois que vous le désirez et observez ce qui se passe en vous. Abandonnez l’exercice au moindre état de gêne ou de tension. Souvenez-vous qu’un exercice doit apporter du bien-être et n’a rien à voir avec une compétition quelle qu’elle soit (y compris avec soi-même). Il s’agit de dénouer des nœuds et non d’en rajouter. On peut tout à fait pratiquer les exercices de respiration yoguique chez soi mais il est possible aussi de bénéficier d’un professeur expérimenté.

Gilbert Roux