La pratique raisonnable du sport offre la possibilité de trouver le juste équilibre entre plaisir, bien-être et performances. L’adaptabilité dans ce domaine nécessite d’évoluer dans le choix de la discipline sportive en fonction de son âge, de son activité professionnelle, de sa capacité physique du moment et de rester ainsi dans un principe de réalité. Toute blessure psychique amène des somatisations et ne s’inscrit pas par hasard dans l’histoire du sujet. C’est l’apparition d’un asthme d’effort qui renvoie à un processus d’angoisse d’étouffement, tout comme une entorse ou contusion peut s’entendre telle une difficulté de couple, familiale : le « je-nous »… De fait, donner sens à une difficulté de cet ordre, par une réflexion sur la problématique en lien au niveau de la psyché, c’est déjà permettre de la dépasser. Enfin, les changements de sport pour le jeune enfant sont normaux, évolutifs et constructifs pour lui ; ils trouvent leur signification dans les différentes étapes de son évolution sur le plan psychologique ; ils lui permettent de retrouver une image valorisante de lui-même, de se construire dans le respect de la règle du jeu. Par voie de conséquence, il apparaît logique et protecteur de lui laisser le libre choix de son activité physique comme sport de loisirs et de détente ou de compétition, si tel est son désir. En fonction notamment d’une réalité d’emploi du temps. Cependant, depuis toujours, l’Homme a du mal à accepter ses limites physiques et psychiques. Le sport reste un domaine privilégié pour une reconnaissance sur le plan social de la part de tous, grâce à la possible réalisation d’exploits… Dans le domaine du sport de haut niveau, la souffrance est tout à la fois mentale et physique. La verbalisation de cette douleur morale au sein d’entretiens sur le plan psychologique permet de l’atténuer. Résister à la pression, à la fois de son entourage et aux injonctions financières, qui conduisent souvent malheureusement au dopage, est certes cornélien mais le prix à payer pour avoir forcé le destin vaut-il la peine ?