Des noms prestigieux comme Rémy Julienne ou Alain Figlarz parleront certainement à quiconque se destine à ce métier. Rappelons qu’un cascadeur devra affronter les dangers à la place de l’acteur de cinéma ou de télévision. Mais il œuvrera aussi dans le milieu de la publicité, du théâtre ou dans les parcs d’attractions…
Avoir le goût du risque pour pratiquer la cascade ne suffit pas. Comme pour les sports de l’extrême, il est nécessaire d’acquérir des compétences spécifiques. Ainsi, une solide condition physique reste essentielle mais également des qualités d’anticipation. Comme le souligne Louis-Marc Marty, cascadeur professionnel : Nous devons prendre avant tout la sécurité en considération et être humble…
L’accès au métier
Pour accéder à la cascade, plusieurs portes d’entrée : l’acrobatie, les arts martiaux, le pilotage, l’équitation. Il n’existe pas, en France, de diplôme d’État concernant cette profession. Louis-Marc Marty, formateur chez Euro Disney, s’est d’abord imposé en réalisant des chorégraphies de combats grâce à ses compétences en judo et en karaté. Pour autant, des écoles privées spécialisées existent, formant à différentes disciplines.
Les aspects phare
> La cascade physique : elle concerne le combat, les techniques de chute, l’escalade, l’acrobatie, le plongeon, et requiert de fait une condition physique parfaite. La polyvalence est la clé de ce métier, explique Louis-Marc Marty. Il s’agit donc de travailler toutes ces disciplines pour avoir le plus d’opportunités possibles en terme d’emploi. Sans être un champion dans chacune d’elles, il s’avère nécessaire de les maîtriser correctement. Le côté artistique a aussi son importance. Il est bon d’avoir des notions de comédie car un cascadeur est en plus un artiste.
> La cascade mécanique : elle demande d’être un as du pilotage de l’automobile, de la moto, voire du jet ski. L’élève cascadeur doit apprendre à réaliser des dérapages, des tonneaux, des sauts avec son véhicule…
> La cascade équestre : les écoles des arts équestres du cirque sont les plus adaptées pour se former à la voltige. Mais il y a d’autres établissements pour apprendre notamment à chuter d’un cheval sans se blesser.
Les débouchés
En règle générale, le milieu de l’événementiel et du spectacle reste le recruteur par excellence du cascadeur. Les parcs d’attractions (Disneyland, Astérix, La mer de sable) possèdent leur propre centre de formation et emploient de nombreux jeunes. En ce qui concerne le cinéma et la télévision, il est important de tisser un réseau relationnel afin d’être embauché pour un film ou une série. Il s’avère en effet primordial d’être au courant des tournages en préparation, des productions en cours, des castings. L’outil Internet présente réellement un intérêt à prendre en considération, certains parvenant à se faire remarquer en démarchant à l’aide d’une vidéo. Les spécialistes conseillent cependant de poursuivre en parallèle des études de manière à pouvoir se reconvertir le moment voulu.
Statut et revenus
Outre les emplois salariés dans les parcs d’attractions, un cascadeur a le statut d’intermittent du spectacle. Il est payé au cachet. Par voie de conséquence, ses revenus varient en fonction de la prestation, du lieu de travail et de la durée. Pour exemple, une journée de tournage sur un plateau de cinéma rapporte entre 600 et 700 euros brut.
Bertrand Raspail