Lors d’un entretien accordé à un hebdomadaire d’actualité, Pierre Rabhi, agriculteur et écrivain engagé en matière d’écologie, confiait : « Je veux bien sacrifier beaucoup de choses à ma cause mais pas mon jardin car c’est aussi la meilleure façon de me connecter à l’énergie de vie »…
Jardiner écolo consiste avant tout à respecter l’environnement. D’où quelques astuces et conseils, peu onéreux de surcroît…
Le système d’arrosage
Premier réflexe : le récupérateur d’eau de pluie. Le plus simple reste l’installation hors sol à raccorder aux gouttières par un système adapté. Les modèles proposés par les boutiques spécialisées, accessibles via Internet, vont de 250 à 2000 litres. Il est conseillé de trouver à ce système un espace ombragé et de l’équiper d’un couvercle de manière à éviter l’évaporation, ainsi que d’un robinet pour le côté pratique. Effectué tôt le matin ou tard dans la soirée, l’arrosage sera plus efficace et économique si vous disposez d’un système d’asperseur goutte à goutte, surtout pour le potager et les fleurs. Quant aux arbres, les spécialistes préconisent de creuser des cuvettes autour des troncs pour éviter le gaspillage d’eau. Un rythme d’une fois par semaine pour tout le jardin, sauf en période de grande chaleur, suffit généralement.
Pas de désherbant !
Pour limiter le développement des mauvaises herbes sans utiliser de produits chimiques, il existe le paillage. Le processus consiste en un dépôt d’une fine couche de matériaux organiques ou minéraux (paille, sciures, déchets de légumes) autour des végétaux. Ce concept possède également l’avantage de retenir l’humidité.
Rotation des cultures et compost
Avec le binage régulier de la terre, le procédé de la rotation des cultures dans le potager, selon les saisons, amoindrit l’épuisement du sol. Ce qui a pour conséquence majeure l’inutilité du recours à un engrais synthétique et aux insecticides, les nuisibles n’ayant pas la possibilité de nicher durablement. Quant au compost écologique, il doit être essentiellement élaboré à partir des déchets organiques, comme les épluchures que l’on aura pris soin de laisser fermenter 3 mois dans un espace réservé à cet effet.
Les animaux utiles
Il est dans la nature des êtres vivants qui sont de véritables alliés pour le jardinier. Ainsi les coccinelles, mais aussi des araignées, se nourrissent de pucerons et de moustiques. Les punaises s’occupent des chenilles, pendant que les crapauds protègent le jardin des limaces et des larves. Il s’avère également important de laisser la place aux vers de terre qui, grâce à leurs galeries, aèrent et rafraîchissent la terre. Les abeilles et les papillons favorisent la fécondation florale. Pour accueillir tout ce petit monde, la multiplication de coins sauvages à la végétation dense s’avère vivement recommandée. Des mares pour les batraciens, quelques nichoirs pour les oiseaux, ainsi qu’un petit muret pour les lézards, sont aussi les bienvenus…
Lucien Guardiola