Le terme « Skimboard » s’est forgé à partir du verbe anglais « to skim » signifiant « écumer, fôler » et du substantif « board » se traduisant par « planche ». Ce sport de glisse, de plus en plus prisé par les vacanciers, a conquis ses lettres de noblesse en très peu de temps.
Beaucoup plus fine qu’une planche de surf (entre 1 et 2 cm d’épaisseur), le skimboard possède la particularité d’être dépourvu de dérive. Le phénomène d’aquaplaning permet à l’utilisateur débutant de glisser sur le sable mouillé et au pratiquant confirmé de surfer sur les vagues…
Des débuts à nos jours
C’est dans les années 1930 que ce sport fait d’abord son apparition en Polynésie et aux États-Unis. Les pratiquants utilisent, à l’époque, une simple planche de bois aux bords arrondis. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’avènement du contreplaqué contribue à son essor et dès les années 1960, les premiers skimboarders évoluent sur les plages françaises de la côte basque. Mais il faut attendre encore 20 ans pour que cette discipline attire un plus grand nombre d’adeptes grâce à une planche fabriquée à partir d’un pain de polyuréthane léger. Puis, la mousse de PVC expansée permettant un rapport qualité/prix des plus intéressants, on assiste à un véritable engouement pour le skimboard sur tout le littoral. En 1988 a lieu, à Biarritz, le premier Championnat de France. 1992 voit la discipline officiellement reconnue comme un sport à part entière, avec son intégration à la Fédération Française de surf.
Les deux techniques
> Le Flat peut se pratiquer à marée basse avec une simple planche de bois. Il suffit de la lancer devant soi au moment où la mer, se retirant, fait place à de vastes étendues de sable encore humide. Le skimboard glissant alors telle une savonnette, il s’agit de courir et de sauter dessus pour enchaîner des figures (tricks) inspirées du skateboard. Technique pour débutants, le Flat permet une initiation avant de passer à la technique suivante.
> Le Shore break nécessite une planche en composite (plus onéreuse). À la différence du Flat, cette pratique consiste, en partant de la plage, à aller percuter la vague en réalisant des figures similaires à celles qu’effectuent les surfeurs. Si toutes les configurations côtières ne se prêtent pas automatiquement au Shore break, il est toutefois relativement facile de trouver un spot (endroit réputé pour ses bonnes vagues). Ce qui n’est pas toujours le cas pour le surf, d’où l’attrait grandissant pour le skimboard qui devient terriblement à la mode.
Les lieux où pratiquer
En ce qui concerne la pratique du Flat, tout le littoral de l’Hexagone (Atlantique, Manche, Méditerranée) est susceptible d’accueillir les skimboarders. Quant au Shore break, plus exigeant, il nécessite la formation de vagues spécifiques que l’on ne trouve pas partout, ce qui entraîne l'intérêt de cibler des spots adaptés : Le Cap Ferret (à l’entrée du Bassin d’Arcachon), Hossegor (dans les Landes), Royan, Cannes, L’Ile d’Oléron, La Tranche-sur-Mer, restent les endroits les plus fréquentés par les passionnés de cette activité en constante progression.
Vivian Garoux