Une pratique sportive sans contre-indication aucune et qui possède l’avantage d’être accessible à tous, quel que soit son potentiel physique, voilà qui a de quoi séduire. La gymnastique sensorielle, technique issue des travaux de Danis Bois, kinésithérapeute et chercheur en psychopédagogie, synthétise diverses approches comme le yoga ou le qi gong, tout en mettant l’accent sur l’importance de la perception psychocorporelle...
Contrairement à une gymnastique axée sur la notion de performance, la gymnastique sensorielle insiste sur la lenteur de la gestuelle, lenteur permettant d’obtenir une attention de qualité aboutissant à une justesse de mouvements. Il s’agit d’observer où se situent les blocages et les tensions, dans l’objectif de les dénouer, pour retrouver un état de bien-être maximum.
Le déroulement d’une séance
Une séance de gymnastique sensorielle dure environ une heure trente. Chaque séance travaille un thème spécifique comme, par exemple, une région du corps en lien avec un état de conscience. Une première étape d’une dizaine de minutes consiste en une phase introspective, en position assise, visant à percevoir les sensations de son corps (tension ou relâchement). Dans la phase suivante, toujours en position assise, le corps se met doucement en mouvement. La troisième étape se fait debout et travaille sur les trois axes linéaires corporels. Il s’agit de percevoir les capacités que possède notre enveloppe à s’étirer, à effectuer des rotations et ce, tout en détente, à la manière des postures yoguiques. L’étape qui suit est plus dynamique et se pratique en groupe, en interrelation, de façon ludique. Puis s’ensuit un moment de verbalisation. Enfin, il est demandé à chaque participant de noter ses impressions sur un journal de bord personnel.
Retrouver le plaisir de se mouvoir
Isabelle Eschalier, dans son ouvrage « La gymnastique sensorielle pour tous », chez Guy Trédaniel Éditeur, énumère les effets essentiels de la pratique : retrouver le plaisir de bouger, la richesse du geste, la vitalité et la conscience en soi. Si ces effets favorables sont entretenus régulièrement et installés dans le corps, écrit-elle, ils modifient progressivement notre façon de nous ressentir et, par conséquent, notre façon d’être au monde et d’agir sur celui-ci.
La gymnastique sensorielle pour qui ?
Les indications à pratiquer ce type de gymnastique couvrent un champ extrêmement large. Elles vont de la simple réponse à une demande de mieux-être, commune à toute pratique physique, jusqu’à s’avérer une solution efficace pour des difficultés psychocorporelles chroniques. Le domaine du coaching l’intègre souvent dans un programme de gestion du stress ou pour renforcer une bonne image de soi. Tous les secteurs peuvent se sentir concernés par la méthode : la santé (accompagnement de la grossesse, prévention du vieillissement), le relationnel (résolution des conflits avec autrui), le sport (diminution des effets néfastes de l’effort physique, diminution du temps de récupération), l’éducation (facilitation des apprentissages), l’art (qualité de présence à la production artistique et notamment devant un public)…
Comment et où pratiquer ?
Plusieurs choix sont possibles pour accéder à la gymnastique sensorielle. Renseignez-vous dans un premier temps près de chez vous. Il y a peut-être une association, un club de gymnastique douce, de yoga, qui propose des séances en lien avec cette méthode. Si tel n’est pas le cas, visitez les sites spécialisés en Développement personnel, vous y trouverez certainement ce qu’il vous faut. Sachez également que vous pouvez pratiquer à domicile en vous procurant des ouvrages qui incluent, pour la plupart, un DVD de démonstration.
Hubert Fabre