Ce sont les sondages qui l'assurent. Les hommes restent donc toujours campés en priorité sur la notion de besoin dans le secteur de la mode, plus que de plaisir, apanage de ces dames.
On constate ainsi qu'au fil des siècles, rien ne change ! D'accord, agrandir sa garde-robe est agréable mais arrêtons de faire le jeu de ces messieurs qui, fort mal habitués, demeurent particulièrement exigeants en matière d'esthétique féminine.
A-t-on déjà entendu un " mâle " raconter qu'il est arrivé en retard au travail parce qu'il ne savait pas comment s'habiller ? En revanche, il est fréquent que les femmes se mettent en difficulté le matin en essayant plusieurs tenues différentes qui resteront toute la journée sur le lit et qu'elles retrouveront tristement le soir en rentrant, au même endroit... Autrefois, travaillant rarement à l'extérieur, elles avaient tout loisir de faire du miroir leur confident, d'autant que dans certaines classes sociales, elles s'ennuyaient à mourir... Grâce à leurs moyens financiers confortables, elles pouvaient passer des heures à essayer des tenues à leur domicile. Quant aux plus modestes, elles les confectionnaient elles-mêmes. Aujourd'hui, la course contre la montre quotidienne de la working girl fait qu'elle frôle le burn out en permanence. Mais à qui la faute ?
Selon un héritage séculaire funeste qui laissait entendre il y a peu encore que les femmes n'avaient pas de cerveau, elles ont compensé ce phallocratisme absurde en devenant des séductrices redoutables... pour elles... Elles en ont oublié qu'un homme peut s'apprivoiser autrement qu'avec des falbalas. Brigitte Bardot, Jackie Kennedy et Jane Birkin, adeptes du minimalisme, l'avaient compris très tôt, nous incitant à plus de naturel. Et si on s'en inspirait à nouveau ?
Fanchon Picaud